Résidences d’artistes

Depuis les années 80, Peuple et Culture invite des artistes en résidence à Tulle et dans le pays de Tulle. Entre la commande publique traditionnelle et l’œuvre d’art dite « autonome », nous souhaitons explorer une troisième voie, celle d’une pratique artistique rattachée à l’espace public par des procédures de participation et d’échanges et capable en même temps de produire des formes exemplaires.

Comment à partir d’un territoire donné, une association venue de la tradition de l’éducation populaire peut inventer avec des artistes, des formes de collaboration et postuler l’exigence d’un art public en prise sur l’actualité sans pour autant réduire l’art à une fonction sociale ?

Comment une approche qui vient de l’artistique, c’est à dire du côté de la symbolisation du monde, peut passer de son être en soi à une situation de partage et d’activation avec une population, des personnes, des collectifs, qui vont interagir avec leur propre potentiel, sinon de création du moins d’imagination, d’élaboration ?

Une ouverture à l’art fondée non pas sur des évènements mais sur un travail dans la durée (les résidences durent de 2 à 3 ans pour que les artistes prennent le temps d’écouter, de sentir, de chercher, d’être là )  qui accorde autant d’importance à la qualité artistique et à la liberté de l’artiste qu’à la relation aux personnes.

Parce que cette démarche est respectueuse des droits culturels des personnes et en recherche d’adéquation avec leur contexte culturel, les formes artistiques qui en résultent sont susceptibles de susciter de la reconnaissance et de l’acceptation et en même temps (parce que l’artiste bouscule le plus souvent nos représentations de nous-mêmes, des autres et du monde) des rapports d’étrangeté, de décalages, des lignes de fuite, des possibilités d’arrachement, d’élargissement, de vues non figées. Cette tension, pour qu’elle soit bénéfique, demande un dialogue et un accompagnement critique qui confronte et concilie les libertés de chacun.

Des projets qui partent d’un lieu précis comme « lieu incontournable » tel que le formule Edouard Glissant (cette idée d’un pays qui devient monde, lieu incontournable mais qui n’a de sens que s’il est ouvert).

Un travail et une démarche qui, parce que justement partent du local, de l’intime, du singulier peuvent atteindre une valeur générale, parler à d’autres, fonctionner hors du lieu précis où ils ont été conçus.

Les résidences en cours

Les résidences passées

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